Avec La Revue Made in Bled notre pari a été d’associer le théâtre, les danses arabo-berbères et le jeu masqué. Sous couvert d’être un spectacle décalé, ludique et festif, ce n’en est pas moins un hommage rendu à ces danses que nous affectionnons tant.
La
danse orientale connaît depuis quelques années un réel engouement. On
peut voir derrière l’attrait qu’elle exerce une recherche de bien
être où le corps est interrogé et la féminité questionnée. Exit l'Occident et sa vision du corps formaté où la grosseur est évincée et la vieillesse tabou. Ici, les corps des femmes de toutes tailles et de tout âge dansent.
La Revue Made in Bled se veut aussi un éloge de la débrouille. Le
bivouac, décors du spectacle, et tous les costumes et accessoires, ont
été fabriqués à partir d'éléments de récupération.
Outres les danses elles mêmes, ce qui nous a intéressé a été de présenter une histoire de femmes en nous inspirant du "Réalisme Magique" de Gabriel Garcia Marquez et de sa nouvelle : L’incroyable et triste histoire de la candide Errendira et de sa grand-mère diabolique. Nous avons écrit une dramaturgie tragi-comique qui nous permet de jouer avec des thèmes universels, comme la prostitution, l’esclavage moderne et la tyrannie des femmes par les femmes.
Nous nous appuyons sur l’émotion inhérente au masque, sur le rire et le burlesque en espérant ne jamais quitter l'endroit de la poésie, de l’humour et de la légèreté.
Avant
même de savoir de quoi il en retourne, les enfants sont déjà dans
l’histoire. Les mots s’enchainent, la musique pose le rythme et les
danseuses ouvrent une porte où chacun peut se retrouver.